On ne s’attendait pas à des miracles cette année compte-tenu de l’agitation autour de l’événement (changement de direction avec le départ de François Hébel confronté aux ambitions de la Fondation Luma) et à la vue du programme de cette 45ème édition des Rencontres d’Arles, mais disons-le d’emblée, la déception fût au-dessus de toutes nos espérances.
Petit tour d’horizon de ce que nous retiendrons néanmoins de ces rencontres, ou plutôt, de ces rendez-vous manqués :
Léon Gimpel et ses photos d’enfants jouant à la guéguerre dans les rues de Paris un été 1915.
The Walther Collection avec entre autres la série voyeuriste ‘The Park‘ de Kohei Yoshiyuki et une superbe sélection de clichés de Nuboyishi Araki. Indéniablement une de salles les plus réussies de cette édition.
L’étonnante collection W.M. Hunt constituée que de photos de groupes, bandes et foules.
Quelques belles découvertes aussi tout de même dans ce qu’il reste des ateliers (mais quel carnage !) :
Youngsoo Han et ses magnifiques clichés sur la Corée d’après-Guerre.
Pieter Ten Hoopen et sa série ‘Hungry Horse‘
Ainsi que Small Universe, une sélection toujours décalée d’Erik Kessels sur la photographie documentaire hollandaise, parmi laquelle Hans Eijkelboom et ses amusants travaux sur la notion d’identité.
Pour le reste, rien à retenir, si ce n’est tout de même les impressionnants collages de Vik Muniz.
Et une poignée de clichés sur l’East-End Londonien qui m’ont rendu à peine supportable l’exposition People de David Bailey.
Le grand WTF de cette édition sera je pense décerné à l’unanimité à l’ensemble des expositions présentées au bureau des Lices, qui furent gâchées par une idée lumineuse consistant à nous les faire visiter dans le noir armé d’un néon. Reflets et ambiance Star Wars garantis!
Quitte à choisir, je crois que j’aurais préféré une bougie.
On finit sur une note positive avec un big up à l’Agence MYOP qui a frappé un grand coup cette année avec son accrochage OFF au 18 rue de la Calade (désormais terminé). Indéniablement la ‘sensation’ de cette édition.
Sans oublier la galerie Cosmos, où il faisait bon venir se désaltérer au milieu d’une sélection d’éditions indépendantes de qualité.